Le ver sauteur

https://ici.radio-canada.ca/ohdio/premiere/emissions/le-15-18/segments/entrevue/397945/ver-de-terre-saute-nuisible-gazon-jardin



Le Québec cerné par le ver sauteur

Alors qu'en Amérique du Nord, on le voyait surtout aux États-Unis, le ver sauteur asiatique est désormais présent en Ontario et au Nouveau-Brunswick. Pour le biologiste André-Philippe Drapeau-Picard, préposé aux renseignements entomologiques à l'Insectarium de Montréal, ce n'est qu'une question de temps avant que ce ver de terre se propage au Québec.

Si on l’appelle ver sauteur, c’est n’est pas pour rien : lorsqu’il est menacé, ce lombric se contracte rapidement et se projette quelques centimètres dans les airs.

Il n’est pas dangereux pour l’être humain, mais il peut faire beaucoup de dommages dans les jardins et sur les pelouses, selon André-Philippe Drapeau-Picard.

Le biologiste explique en entrevue comment prévenir sa propagation au Québec et comment s’en débarrasser si on le détecte dans son jardin.


(Écouter l'entrevue sur le lien ci-dessus)

ouach... une autre bestiole qui s'invite !

« Ils ne mangent pas les plantes. Ils ne mangent que les matières en décomposition. Je ne pense pas qu'il s'agisse d'une grande catastrophe ou de quoi que ce soit d'autre. Les changements climatiques sont un problème plus important. »

— Une citation de John Reynolds, taxonomiste

pollito a écrit:« Ils ne mangent pas les plantes. Ils ne mangent que les matières en décomposition. Je ne pense pas qu'il s'agisse d'une grande catastrophe ou de quoi que ce soit d'autre. Les changements climatiques sont un problème plus important. »

— Une citation de  John Reynolds, taxonomiste

C'est à dire qu'ils mangent l'humus, pour les arbres de chez nous c'est une catastrophe. Les arbres ont besoin de l'humus qu'ils créent eux même, mais s'ils se le font bouffer par les vers, ça ne va plus.

Quand les vers de terre envahissent les forêts nord-américaines
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Le Grand Duc a écrit:

pollito a écrit:« Ils ne mangent pas les plantes. Ils ne mangent que les matières en décomposition. Je ne pense pas qu'il s'agisse d'une grande catastrophe ou de quoi que ce soit d'autre. Les changements climatiques sont un problème plus important. »

— Une citation de  John Reynolds, taxonomiste

C'est à dire qu'ils mangent l'humus, pour les arbres de chez nous c'est une catastrophe. Les arbres ont besoin de l'humus qu'ils créent eux même, mais s'ils se le font bouffer par les vers, ça ne va plus.

Quand les vers de terre envahissent les forêts nord-américaines
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l'humus est de la matiere organique stabilisée, les vers mangent de la matiere organique en décomposition et leurs déjections sont du bonbon pour les racines. mais bon, qu'es ce que j'y connais moi..

Ouais, j'ai dit humus comme ça en vitesse, n'empêche que le ver de terre n'est pas indigène de l'Amérique du Nord et il n'est pas bon pour nos forêts.
Si en plus il saute, ça craint

Le Grand Duc a écrit:Ouais, j'ai dit humus comme ça en vitesse, n'empêche que le ver de terre n'est pas indigène de l'Amérique du Nord et il n'est pas bon pour nos forêts.
Si en plus il saute, ça craint

j'ai jamais compris quels dommages il peut faire aux forêts

pollito a écrit:
j'ai jamais compris quels dommages il peut faire aux forêts

Dans l'article du Jardinier Paresseux que j'ai cité plus haut, c'est tout expliqué :

La forêt nord-américaine a évolué avec une couche spécialement épaisse de litière forestière (couche de feuilles et d’autres détritus végétaux en décomposition) et les espèces qui y poussent s’y sont acclimatée. Quand les vers de terre européens s’établissent dans une zone forestière, cependant, ils réduisent très rapidement l’épaisseur de la litière forestière. En redistribuant les nutriments, mélangeant les couches de sol et aérant le sol avec leurs tunnels, ils changent complètement les caractéristiques du sol. Et en transportant une bonne partie des minéraux profondément dans le sol (jusqu’à 2 m), les plantes de petite taille et les jeunes arbres ont du mal à les atteindre.

Aussi, les changements provoqués ont un impact non seulement sur les plantes, mais sur la faune microbienne, fongique et mycorhizienne nécessaire au bon développement de plusieurs végétaux.

Ce que je retiens:

Ils restent en surface et n'aèrent pas le sol. Ils forment des colonies par parthénogénèse (reproduction asexuée). Ils consomment surtout la litière de feuilles mortes d'arbres feuillus comme les érables, mais pas tant les aiguilles de pin ou le chaume des graminées. On dit que ça consomme aussi le BRF. C'est une nuisance à l'écosystème de la forêt de feuillus. Ça modifie la structure et les propriétés du sol en accélérant sa minéralisation en surface.

C'est pas grave dans le jardin, sauf peut-être pour certaines plantes de sous-bois à croissance lente à cause de la minéralisation de la couche humifère qu'on ne peut pas amender sans tout refaire. C'est surtout très dégueu quand ça se met à grouiller tout en même temps. On ne peut pas s'en débarrasser parce que ça laisse des pontes minuscules dans le sol, surtout l'automne pour le printemps suivant.

Je ne comprends quand même pas.
Ver sauter, s’il reste en surface, tout c qu’il digère, ressort par le caca, ce qui fait excellent amendement, non ?

Donc si on comparait les vers européens, qui descendent tout en profondeur, et le ver sauter, il serait moins nuisible, car défécation reste en surface et accessible pour les plantes de sous-couche forestier ?

J’ai tu manqué un bout ?

OLA a écrit:ce qui fait excellent amendement, non ?

Oui, mais il fait une compétition avec d'autres organismes indigènes composteurs et il consomme une bonne partie du menoum récupéré par les racines des autres plantes.
Les vers avaient complètement disparu de notre territoire lors de la dernière glaciation et quand la flore s'est reformée à la fonte de glaciers, elle s'est habitué à un sol sans vers. Mais là il sont revenus en quelques siècles avec les colons, et ça a été trop rapide.

ce que j'en comprends avec ma petite cervelle de coq, c'est que ce ver mange si vite la litière de feuilles presente sur le sol, qu'il fait disparaitre le paillis naturel, celui ci conserve l'humidité et sert de refuge à un paquet d'organismes. donc une incidence sur une certaine faune et un milieu moins propice à la germination de graines (ça j'y crois moins)