Méthode simple pour faire des semis d'automne avec les graines d'hémérocalles

Lors de la journée de l'hémérocalle qui se déroulait chez Les Hémérocalles de l'Isle et Vignoble, le propriétaire, Daniel Harrisson nous a entretenu lors d'une conférence sur le semis d'automne. Il s'agit d'une nouvelle méthode permettant de semer les graines d'hémérocalles en pleine terre à l'automne. Cela lui a permis de semer les graines de ses croisements et de partir pour l'hiver sous les climats chauds du sud.  

Cela a suscité l'écoute attentive des membres de l'AAQH présent car normalement avec la méthode traditionnelle, les graines récoltées sont mises à sécher pour quelques jours et envoyer au frigo pour quelques semaines, permettant un semis en pot et sous éclairage artificiel au plus tôt vers le début de décembre. Cette méthode traditionnelle exige aussi des arrosages réguliers une fois que les plantules ont démarré leur croissance. Cela se poursuit, de janvier à mai, date de sortie des plantules à l'extérieur pour l'acclimatation de ces dernières (Sortie, Entrée, surveillance des gels, etc).  De plus, la méthode traditionnelle ne permet pas au jardinier de s'éclipser pour plusieurs mois dans le sud.

Dans sa méthode, Daniel Harrisson mentionne qu'il est possible de semer des graines fraîches, dès la récolte (ex.: fin août) pour une germination à l'automne mais tout en précisant que les jeunes plantules doivent être rigoureusement protégées du froid de l'hiver à venir.  
La 2e possibilités est de ramasser les graines et de les laisser sécher afin de les semer à partir de la mi-octobre et ce jusqu'au gel.  J'ai donc tenté l'expérience chez moi, voir la suite de l'histoire.
J'ai opté pour cette 2e méthode afin de semer des graines d'hémérocalles le 15 novembre 2023, 60 croisements (diplo et tétraploÏde). Cette méthode exige également que la plate-bande dans laquelle les graines sont semées soient bien protégée contre la germination automnal. On veut que les graines germent uniquement au printemps suivant.

Les grandes étapes en images (photo 1, 2 et 3 de Daniel Harrisson)

Semer les graines


Mettre un objet pesant sur les graines.


Mettre un sac de paillis par dessus la plaque, en gelant, le sac va réduire la variation des températures constantes.


Au printemps, dès que nous voyons que les plants matures d'hémérocalles recommencent à pousser dans nos jardins, il est temps de retirer la protection (le sac de paillis et le poids). Dans mon expérience personnelle, j'ai retiré la protection vers la mi-avril lorsque j'ai vu repartir la croissance, mais c'était un printemps exceptionnel. Vers la fin du mois d'avril, j'ai vu des petites plantules sortir de terre. Youpi ! Ok j'ai mis un peu d'effort au mois de novembre mais je n'ai pas eu besoin de m'en occuper durant l'hiver, jusqu'à présent, j'ai 52 croisements qui ont germé,

Voici quelques photos prisent le 4 mai 2024. On aperçoit sur la photo 1 que les hémérocalles matures sont déjà en croissance dans le reste de mon jardin, et ce malgré le froid et les nuits de gel !









Pas mal content du résultat, ça me fait moins d'ouvrage avec cette méthode. Un conseil, il est intéressant de choisir une belle journée d'automne pour faire le semis, on est pas obligé de se geler les mains pour semer...

Prochaine étape à venir, vers la fin du mois de mai ou au début de juin, les plantules seront prêtes à être repiquées en plate-bande.

À ma connaissance, quelques membres de l'AAHQ ont fait des tests comme moi, je suis en attente de voir le niveau de réussite des autres avant de déclarer cette méthode sûr à 100%. Daniel Harrisson nous a mentionné avoir fait ses semis d'hémérocalles depuis plusieurs années de cette façon avec un grand taux de succès.

Une méthode qui s’applique à toutes les vivaces, même pour les plus précieuses.

Je ne fais plus de semis intérieurs depuis des années.

Autrement, belle réussite!

Il n'y a pas de raison que ça ne fonctionne pas Par contre, la protection par dessus, quand tu en as beaucoup comme toi ci-dessus (de longues rangées, une grande surface), ce n'est pas évident...

@Cloo Grigri fait cela juste pour garder la forme

Dans mon cas, quelques centimètres de mélange de sable et du compost est toujours suffisant pour ce genre de semis. Tout en dormance… les graines de voient ni le jour ni la nuit… puis, le sacs de compost n’offre pas nécessairement une isolation thermique comme la neige…

Comme souvent, c’est mon expérience à Bersimis.

Après-tout, les semis ne sont pas si petits qu'ils ne peuvent être bien suivis en pleine terre. Je conviens qu'on n'a pas la neige de Bersimis. Il faut les protéger. Surtout que ce sont des croisements faits avec une intention et dûment étiquetés. On veut que tout reste en ordre pendant un bon cinq mois.

Les plantules sont bien trapues et j'ai hâte de voir comment elles vont se développer dans le courant de l'été. Je ne doute pas qu'elles recevront tout ce dont elles auront besoin et qu'elles seront à l'écart des limaces.

À côté de ça, mon semis est bien plus mince. Je me dis qu'il faudrait que j'essaie l'an prochain, mais j'ai déjà plus de semis que je ne peux en mener à maturité! Je vais sauter un an ou deux...

Le mer. 8 mai 2024 à 18 h 48, Cloo a écrit:Il n'y a pas de raison que ça ne fonctionne pas  Par contre, la protection par dessus, quand tu en as beaucoup comme toi ci-dessus (de longues rangées, une grande surface), ce n'est pas évident...

Pour les 60 croisements en test, ça fait une longueur de 10 pieds environ, 3 rangs de semis bien identifiée par croisement, environ 560 graines. c'est pas si mal, lorsque je décide de repiquer les plantules, bon, ça prend pas mal de place mais avec le champ que je loue à St-Thomas de Joliette, c'est pas si pire pour l'espace. Une fois repiqué, ça pousse tout seul (sauf la mauvaise herbe à trier régulièrement).

Le mer. 8 mai 2024 à 19 h 04, Bersimis a écrit:@Cloo Grigri fait cela juste pour garder la forme

Dans mon cas, quelques centimètres de mélange de sable et du compost est toujours suffisant pour ce genre de semis. Tout en dormance… les graines de voient ni le jour ni la nuit… puis, le sacs de compost n’offre pas nécessairement une isolation thermique comme la neige…

Comme souvent, c’est mon expérience à  Bersimis.

Tu n'as pas de petites bêtes qui vont jouer dans les semis, soit pour les manger ou les enterrer ailleurs ?

Ici, sous le poids et le sac de paillis, ça rend difficile l'accès au graines. Les écureuils sont mieux de ramasser les glands, c'est plus simple.

Pierre

Le mer. 8 mai 2024 à 21 h 08, Repiqueur a écrit:Après-tout, les semis ne sont pas si petits qu'ils ne peuvent être bien suivis en pleine terre. Je conviens qu'on n'a pas la neige de Bersimis. Il faut les protéger. Surtout que ce sont des croisements faits avec une intention et dûment étiquetés. On veut que tout reste en ordre pendant un bon cinq mois.

En plein ça, je veux pas que ça bouge !

Le mer. 8 mai 2024 à 21 h 08, Repiqueur a écrit:
Les plantules sont bien trapues et j'ai hâte de voir comment elles vont se développer dans le courant de l'été. Je ne doute pas qu'elles recevront tout ce dont elles auront besoin et qu'elles seront à l'écart des limaces.

Ah oui, le fait d'être dans le champs, les racines sont plus longues et les plants se déploie rapidement (c'est ce que je suis supposé voir dans les prochaines semaines). Ici dans le sol passablement sablonneux, les limaces restent à l'ombre...

Le mer. 8 mai 2024 à 21 h 08, Repiqueur a écrit:À côté de ça, mon semis est bien plus mince. Je me dis qu'il faudrait que j'essaie l'an prochain, mais j'ai déjà plus de semis que je ne peux en mener à maturité! Je vais sauter un an ou deux...

Moi aussi, j'en ai pas mal mais c'est des coups à donner, une fois que je suis parti à repiquer, j'en fais plusieurs centaines dans un journée.

Le mer. 8 mai 2024 à 18 h 35, Bersimis a écrit:Une méthode qui s’applique à toutes les vivaces, même pour les plus précieuses.

Je ne fais plus de semis intérieurs depuis des années.

Autrement, belle réussite!

Depuis que je le fais pour les plantes alpines, je n'en fait pratiquement plus dans la maison. Si le plaisir de jardiner me prend en hiver, je sème 3 ou 4 pots, histoire de me dégourdir les doigts.

Pierre

Je ne sais pas si je n'ai pas de bon endroit pour mettre ça sous la neige, mais ça ne fonctionne pas vraiment ici

Il faudrait que je mette comment je fais étape par étape en expliquant les éléments de détails plus en long et en large, ça doit un élément comme le manque de neige à un moment de la saison, l'arrosage des pots avant de les sortir, le moment de sortir tes pots... Je cogite la dessus !

Intéressant comme technique.
Ça sauve beaucoup de manipulations.
Pas de remplissage de petits pots, arrosages constantes, repiquages etc..
Et un très bon % de réussite. Bravo

Pour l'hiver qu' on a eu, avec les pluies en janvier, chaleur en février et gels en avril .. c' était vraiment nécessaire une couche épaisse de protection.

Je ferais un suivi, lors de mon retour à Bersimis, des semis faits a l’automne dernier. Certaines avaient germaient avant les premières neiges.


Entre-temps, je suis avec ma  sœur et mon frère à Monserrate pour déjeuner, une montagne emblématique de Bogota accessible par funiculaire et le téléphérique. Les nuages sont présentes en ce moment, mais le soleil se pointe a l’horizon.

Magnifique, ce Brugmansia

Aux pieds des brugmansias, il y a pleins de bébés. Dommage que je ne puisse pas ramasser un rejeton

Sinon, je me demandais comment la sélection se fait, car il ne semble pas avoir de l’envahissement dans le milieu.

Ciao

Wow ! profites bien de ton voyage dans ta famille et les proches, une belle façon de recharger tes batteries, d'emmagasiner de nouveaux souvenirs...