Des couvre-sol qui poussent à l'ombre

Du Jardinier paresseux:

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Quels couvre-sol poussent à l’ombre?

En réponse à une question d’un lecteur, voici quelques couvre-sol qui conviennent pour les endroits moins ensoleillés du jardin.
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J'ai lu ça moi aussi, hier!
Ça m'a consolée de lire que Julie Boubreau (l'autrice de l'article) a du mal, elle aussi, à faire pousser l'ajuga chez elle!

Moi aussi, j'ai du mal ici... sauf à un endroit où il poussait bien, mais je l'ai enlevé parce qu'il nuisait à d'autres plantes

J'ai déjà cultivé 2-3 différents cultivars d'ajuga jusqu'à ce qu'elle commence à envahir le gazon. Au début je trouvais ça joli dans un coin au fond de la cour, mais j'ai vite réalisé que lorsque mon mari passait la tondeuse il répandait des tiges d'ajuga partout (ça s'enracine à rien c't'affaire là).  J'ai trouvé des pousses une cinquantaine de pied plus loin.  J'ai dû enlever plusieurs très grandes plaques de gazon/ajuga, puis resemé avec un mélange d'herbe/trèfle blanc.  Quatre ans plus tard, je continue à trouver des pousses d'ajuga qui perdure dans ces grandes plaques de gazon réensemencé. Je dois "patrouiller" constamment et creuser pour enlever toutes les racines. Les colibris aimaient bien les fleurs qui apparaissent tôt, mais l'ajuga reste une envahissane que je regrette énormément avoir introduit dans mon jardin.

Sous une épinette où le sol est archi-sec j'ai encore une belle talle de lamium maculatum 'White Nancy'.   L'épinette a beaucoup grandit et élargit mais White Nancy n'est pas tellement plus grande que lorsque je l'ai transplantée voilà une dizaine d'années passées (ou peut-être même plus).  Je crois que White Nancy est en mode survie et n'a pas assez d'énergie pour aller se promener.

J'utilise aussi le geranimu macrorhizome comme couvre-sol derrière mon jardin d'ombre. Les chevreuils ne semblent pas aimer l'odeur et ça sert à les éloigner de mes hostas.

Ton White Nancy se porte à merveille ici, @minmax, il est tellement beau! Et beaucoup moins envahissant que le Lamium galeobdolon dont parle l'article   Il y en a chez le fiston, de ce Lamium galeobdolon, en avant de la maison... c'est très agressif, à propulse ses stolons bien loin en avant!

Le Lamiastrum galeobdolon 'Herman's Pride', par contre, n'est pas envahissant du tout, et il est plus en hauteur

Je n’ai pas accès à l’article du Jardinier Paresseux (ou de Julie Boudreau), j’ignore pourquoi mais permettez-moi de vous mettre en garde contre le gallium odoratum (aspérule odorante), la belle petite illustrée dans le post de Cloo.

C’est une démone horriblement envahissante (l’aspérule, pas Cloo) qui colonise agressivement tout le territoire disponible au détriment de toute espèce, à l’exception des arbres. Elle s’introduit dans les talles des autres plantes, elle étouffe les hostas (les grandes fougères semblent résister), c’est la cata. En plus, elle fait des petits fruits ronds, minuscules, verdâtres avec des picots. Ces picots s’accroche à vos chaussures, à vos bas, à vos gants, sans que vous vous en aperceviez et hop: c’est vous-même qui assurez sa propagation dans les autres zones de votre jardin.

J’en ai introduit une mini-talle dans mon sous-bois nord, il y a une quinzaine d’années, un petit pot de 4 pouces, genre. À l’heure actuelle, elle couvre des mètres et des mètres carrés et ce n’est pas fini. J’avais commencé à aménager ce bois avec des hostas et d’autres affaires d’ombre, mais j’ai dû renoncer et laisser aller. La seule chose que je peux encore faire, c’est sauver ceux qui ne sont pas encore touchés par l’envahisseuse. Pour les autres, c’est déjà trop tard.

Les couvre-sols qui poussent bien à l’ombre, à part ça (en tout cas chez moi) sont toutes des envahissantes mais en moins pire: ajuga, lamiastrum galeobdolon (celui-là est presque aussi pire que l’aspérule), lysimaque nummulaire, vinca, fougères, polygonatum humile et n’oublions pas la pulmonaire Mme Moon qui colonise la moitié d’un terrain de banlieue et se ressème absolument partout, y compris dans les craques de l’asphalte.

Je ne mets pas de photos: le système d’hébergement me donne malalatête.

Le mar. 28 mai 2024 à 9 h 40, Ru2 a écrit:Je n’ai pas accès à l’article du Jardinier Paresseux (ou de Julie Boudreau), j’ignore pourquoi

Il suffit de cliquer sur le titre en gras et en vert "Quels couvre-sol poussent à l’ombre?"

Ah, d’accord: je ne cliquais pas sur le bon texte en vert.
Merci.

Une nouveauté développée depuis un bon moment par @Le Grand Duc, le lien illustré.

Pour tempérer un peu... j'ai ici aussi Galium odoratum (alias Aspérule odorante). Certes, il se répand pas mal, mais il s'enlève aussi très bien Je le contrôle sans problème, il est limité à certains endroits Et magnifique en ce moment en fleurs

Ouais… sauf que j’ai pas envie de me battre quand il s’est introduit dans une talle de kkchose sans que je m’en sois aperçue. J’ai trop grand, ici, pour avoir des yeux tout le tour de la tête.

Au chalet, il y avait plein d'ajuga pourpre dans l'herbe en bas de la côte. Je le laisse, mais j'en ai profité pour mettre des variétés plus fancy. C'est moins satisfaisant finalemement. Il y a l'Ajuga Princess Nadia qui commence à s'étendre, mais pas les deux autres, dont j'ai oublié le nom d'ailleurs.

Mon couvre-sol indigène préféré du chalet reste l'Uvularia sessilifolia. La panachée Cobblewood Gold est assez vigoureuse aussi.

Le mini pot de Galium odoratum de Cloo a pris d'assaut la moitié d'une plate-bande. Je ne regrette pas, mais je sens que ça va avoir besoin de contrôle sérieux.

Même chose pour le muguet Hardwick Hall. Encore éparse, il s'étend et je vais essayer d'enlever l'autre moitié cet automne. Quand ça rentre dans un hosta, c'est pas le fun!

Phlox stolonifera, Chrysogonum virginianum, Omphalodes verna sont plus raisonnables et très beaux.

Enfin, chez moi, le plus gracieux des couvre-sols, c'est Primula sieboldii. Ça, je ne suis pas déçu de mes semis!

Anemone nemorosa et semblables sont aussi très gracieuses, mais moins faciles à multiplier. J'ai remarqué que mes plants de vivaces des Jardins de Balmoral ont parfois des anémones qui poussent dedans. Je trouve que c'est un beau bonus!

Waldsteinia ternata est pas mal aussi... j'en discutais la semaine dernière avec Serge L., des Orchidophiles, rencontré aux RVH, amateur de vivaces s'il en est un... il me disait que c'était ce qu'il préférait, ça pousse partout, et ça se contrôle très bien

Oui, j'en avais un Waldsteinia ternata à l'ancien chalet (zone 3b), sous une grosse épinette blanche. Vraiment la seule chose qui restait belle à cet endroit.

À propos d’aspérule… J’ai posté sur Fesse de Bouc une photo de la mer d’aspérule qui colonise mon sous-bois nord et une de mes amies vient de me signaler qu’au Luxembourg et en Belgique de l’est, on utilise l’aspérule pour parfumer du vin. Ils appellent ça du maitrank (boisson de mai).
C’est rigolo, j’ignorais totalement cet usage.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Maitrank

Je pense sérieusement à passer sur mon aspérule pour voir ce qui se trame. J’ai des vivaces plus hautes dont j’étais certain qu’elles domineraient l’apérule, mais je comprends que la compétition se passe dans les racines. J’aime bien le mélange des plantes couvre-sol. Je ne voudrais surtout pas que ça finisse en monoculture.

C’est drôle que tu parles de la pulmonaire Mrs Moon, @Ru2 . Sylvie des Vivaces de lIsle, a justement passé l’herbicide dessus pour éradiquer une colonie en formation dans son sous-bois. Elle me disait que, de toute façon, jamais un client n’est venu en lui demandant cette variété.

@Repiqueur oui, ici, c’est en train de revirer en monoculture: aspérule au détriment de toute autre vivace. Tous les hostas se font bouffer, les primevères aussi (bon, ça, tu me diras, c’est quand même pas bien gros), même la féroce lysimaque nummulaire n’a pas réussi à survivre à cette compétition-là. J’ai même des craintes pour l’astilboïde.
Il n’y a que les fougères et les arbres qui résistent. J’ai renoncé à implanter quoi que ce soit dans ce sous-bois, je sais bien que c’est peine perdue.

Quant à la pulmonaire Mrs Moon, je comprends tellement Sylvie! Je n’irai pas jusqu’à l’arroser d’herbicide, mais je te garantis que je traque sans pitié le moindre petit bout qui ose se ressemer ailleurs que là où je l’ai confinée. Et je mets ce que j’arrache direct à la poubelle, même pas au compost.