Le Jardinier démerdard, saison 1

C'est l'abondance

c'est magnifique, tes photos nous font rêver un peu... on désespère de voir le soleil

J'ai perdu les 2 boutures de bégonia de chez Brisebois sinon tout le reste a bien repris.

Pierre

Y'a de quoi être fier le Grand Duc!

Je commente peu ton post puisque je ne suis pas bricoleuse dans l'âme mais vraiment tu te démerdes extraordinairement bien. Avec Le printemps qui tarde un petit peu... Je crois que j'irais bien camper deux ou trois jour dans ta serre. Les plantes y poussent tellement bien et c'est plus fournis que les pépinières de ma région.

chantrelle a écrit:Je commente peu ton post puisque je ne suis pas bricoleuse dans l'âme mais vraiment tu te démerdes extraordinairement bien. Avec Le printemps qui tarde un petit peu... Je crois que j'irais bien camper deux ou trois jour dans ta serre. Les plantes y poussent tellement bien et c'est plus fournis que les pépinières de ma région.

C'est quand tu veux Mais je te préviens il pleut un peu à l'intérieur, à cause de l'humidité et la condensation

Le Grand Duc a écrit:

C'est quand tu veux Mais je te préviens il pleut un peu à l'intérieur, à cause de l'humidité et la condensation

Ha bien là ...

Je vois du soleil sur tes photos, elles doivent dater de vendredi ou samedi? Est-ce que tes plants dehors survivent aux températures et aux pluies/vents que nous avons depuis 2 jours??

lavandula a écrit:Je vois du soleil sur tes photos, elles doivent dater de vendredi ou samedi? Est-ce que tes plants dehors survivent aux températures et aux pluies/vents que nous avons depuis 2 jours??

C'est qu'il fait toujours soleil chez moi
Blague à part, oui j'ai pris les photos sur trois jours, et oui, les plants résistent très bien dehors, du moment qu'il ne gèle pas.
Je surveille la météo !

Excellent travail, chapeau!

Épisode 11 : le paillis de plastique

Un autre truc qui épargne énormément de travail à un jardinier paresseux, et qu'un jardinier démerdard saura mettre à profit et perfectionner, c'est le paillis de plastique. En plus de l'économie d'efforts, ça offre de nombreux avantages :
- ça garde le sol au chaud au début de la saison ;
- ça permet d'éviter les excès d'eau et les ravages causés par les orages ;
- ça garde l'humidité du sol pendant les périodes de sècheresse, donc ça permet des économies sur l'arrosage ;
- ça permet de déambuler entre les rangs en gardant les pieds propres ;
- enfin, et non des moindres, ça empêche toute mauvaise herbe.

Mais ATTENTION, pour le jardinier amateur, on parle surtout dans les centres de jardin de rouleau de plastique de 48" de large. Un fois enfouis les bords des deux côtés, on peut compter sur une plate bande de 3 pi. de large maximum. Chez moi mes plate-bandes font 8 pi. ça me prendrait donc deux bandes avec des espaces dans lesquels les mauvaises herbes s'en donneraient à cœur joie, et aller biner là dedans sans déchirer le plastique relève de la haute précision, il n'en est pas question.
Il y a donc très longtemps que j'ai opté pour une couverture complète en utilisant un plastique destiné non pas à l'agriculture, mais à la construction. J'achète des rouleaux de 16 pi. de large par au moins 100 pi de long. Cette membrane offre en plus l'avantage d'être plus épaisse, donc beaucoup plus forte et plus résistante. Je peux même la réutiliser plusieurs années de suite, au moins 3 fois, des fois quatre.
En 40 ans de jardinage, j'ai dû acheter 3 rouleaux grand maximum, et j'en ai donné, c'est donc une solution très économique à long terme.

Donc on commence par dérouler la longueur voulue en comptant un pied de plus à chaque bout pour enfouir les bords.  


Dans le rouleau de 16 pi. de large, la membrane est pliée en quatre pour former un rouleau de 4 pi. Il faut donc couper la pièce dans la longueur pour obtenir deux parties de 8pi. de large, la seconde partie sera utilisée quand la première aura fait son temps.

Tout autour de la parcelle on creuse un sillon, simplement en écartant la terre à l'aide d'une pelle-bêche.  Mais comme la terre a été ameublie à la grelinette, (Voir ÉPISODE 6 : PAPY ET SA GRELINETTE), ça se fait en un tourne main




Ensuite on met la membrane en place en insérant les bord dans le sillon, toujours avec la pelle-bêche  


Enfin on tasse un peu la terre en marchant près des bords pour refermer les sillons et coincer les bords de la membrane pour bien la maintenir en place.

Le reste dépend de ce que vous voulez planter.
Dans cette plate-bande, j'ai prévu de planter :
- des pois téléphone grimpant suivis par des haricots à rame ;
- des pois mange-tout également à rame suivis par des haricots coco type Paimpol, mais aussi à rame (je n'aime vraiment pas avoir à me baisser, la terre est basse pffff !  
- au centre, deux rangées de melon (que je trouve aussi le moyen de faire grimper, comme on verra plus tard) ;
- à droite, deux rangs de poivrons et deux rangs d'aubergine, j'ai don hâte qu'on en développe des variété grimpantes !  

Tout ça viendra plus tard, pour l'instant nous nous occuperons des deux sortes de pois.

Comme on le verra aussi plus tard, j'utilise beaucoup le treillis à béton pour les choses qui grimpent, SAUF pour les haricots. Pourquoi ? Parce que ça fait une vigne qui s'enroule avec hargne sur tout ce que ça rencontre et rendu à l'automne quand il faut ranger et nettoyer son matériel, c'est l'enfer. Donc pour les haricots à rame, je n'ai rien inventé, j'utilise des ... rames, c'est-à-dire des tiges de bambou de 8 pi. de long, c'est beaucoup plus facile de les dégager de la vigne et tirant dans le sens de la longueur.

Je perce donc 7 trous de 6" sur 4 rangées après avoir pris les mesure et marqué les endroits.


Puis je plante les bambous  


Je les réunis au sommet par un autre bambous horizontal et je les fixe avec un gros élastique (récupérés dans la rue en promenant mes chiens, ils sont utilisés par le facteur pour lier le courier pour chaque adresse et on les retrouve partout dans la nature   )  


Finalement, je plante les pois que j'avais semé dans la serre, dans le rang de gauche.
Je rappelle que j'ai tenté une expérience cette année en semant mes pois d'avance pour gagner sur la période de fraicheur. Il semble que pour l'instant ça marche, les pois on bien germé, par contre un peu vite, si je retente l'expérience l'année prochaine, je les sèmerai 2 ou 3 semaines plus tard.  


Finalement, et je sème une rangée de plus dans le rang de droite pour étaler la récolte, et également dans le rang de gauche pour de jeunes pois qui grimperont à la suite de leurs grand-frères pour prendre la relève quand ceux-ci auront fini de produire.

À suivre ...

Épisode 12 : des boîtes à fleur saines qui drainent

C'est bientôt le temps de préparer nos boîtes à fleur pour nos balcons, patios, etc.
Tout le monde sait qu'il faut éviter l'eau stagnante au fond de la boîte, et pour ça on recommande traditionnellement d'y mettre une couche de gravelle pour favoriser le drainage.
Mais cette technique, si elle est efficace, n'est pas idéale pour ceux qui veulent récupérer le terreau et leur gravier à la fin de la saison. Les deux se mélangent facilement et la séparation est pénible. Nous allons donc voir aujourd'hui une technique plus pratique et durable.

Tout d'abord, le trou de drainage dans les boîtes à fleur que l'on trouve sur le marché est ridicule : il se bouche en moins d'une saison et devient complètement inopérant (le truc blanc au centre). Il convient donc d'ajouter plusieurs trous, d'au moins 3/8 de diamètre, sur les quatre côtés du fond pour être sûr, car la boîte pourra éventuellement être un peu penchée  


Ensuite, l'astuce est d'utiliser au lieu de cailloux un morceau de grille en plastique qui équipe les boîtes d'éclairage au néon encastrées au plafond. Ces grilles, qui font environ un cm d'épaisseur et mesurent 2pi x 4pi, se trouvent dans n'importe quelle bonne quincaillerie (mais souvent il faut demander à un vendeur car elles ne se trouvent pas toujours dans les rayons, sans doute parce qu'elles sont quand même un peu fragiles)  


La grille ira au fond de la boîte et assurera un espace d'air suffisant. Pour bien isoler la terre de la grille, on utilise de la toile géotextile qui est même faite pour empêcher les racines de traverser, mais qui laisse très bien passer l'eau, c'est parfait. On trouvera des rouleaux très économiques par exemple de 3pi x 25 pi.  


À l'aide de gros ciseaux, pince coupante ou petite cisaille, découper des morceaux aux dimensions du fond de votre boîte  




Avec des ciseaux, on coupe un tronçon aux mêmes dimensions dans le rouleau de géotextile qu'on place par dessus la grille  


Ensuite, on peut remplir les boîtes normalement  




Et voilà des boîtes accueillantes pour des plantes en santé, en particulier pour les géraniums qui n'aiment pas du tout les bains de pied  








À la fin de la saison, c'est vous qui apprécierez la technique car rien de plus facile que de récupérer la terre, la toile et la grille qui se séparent tout seuls, il suffit de retourner la boîte    




À suivre...

Bon truc, merci!

Oui, à mémoriser

Très ingénieux ces trucs.. Merci !!!

Ce jardinier démerdard est vraiment ingénieux
Tout plein de bons trucs à retenir et à appliquer

Épisode 13: la serre, jour 60

Oups, il commence à y avoir de monde là d'dans !  


Alors tout l'monde dewhors, faut faire de la place !
Les artichauts et les brugs sont déjà sortis  


Mais là il fait assez chaud pour sortir aussi les tomates et les aubergines, qui vont s'acclimater tranquillement en attendant leur place définitive  

Il y a déjà des mini-tomates mûres    


Et une aubergine mauve  


... et une blanche  


Ça nous fait de la place pour préparer les boîtes à fleur avec les géraniums, une moitié semée et l'autre récupérée de l'an dernier, ceux qui ont passé l'hiver la tête en bas dans le garage. Aussi quelques paniers suspendus avec une partie des impatiens de N.G. qui ont grandi dans la serre 


Les keucombes et les melons iront bientôt dehors, ils sont prêts  


Ainsi que deux plans de potimarons que j'essaie cette année. (Ma soeur en Bretagne m'en a fait un potage tellement bon que j'ai acheté des graines, on verra ce que ça donne chez nous). Avec aussi un plan de "Bird house gourd" pour faire des maisons pour les p'tits wouèzos   :


Deux boîtes à fleur pour les fines-herbes. Elles seront accrochées sur le patio, à deux pas de la main de la cuisinière.  


Et finalement un essai : des semis de brugmensia sanguinea, le brug sauvage rouge qu'on ne trouve jamais dans le commerce, je me demande pourquoi, avec en même temps des Iochroma Australis, des cousins du brug. Si ça marche, ça me fera des plantes originales à échanger l'an prochain      


À suivre ...

Le Grand Duc a écrit:
Mais là il fait assez chaud pour sortir aussi les tomates et les aubergines, qui vont s'acclimater tranquillement en attendant leur place définitive

Oui, mais avec le vent qu'il fait, c'est pas l'idéal non plus... à mettre à l'abri encore!

Cloo a écrit:Oui, mais avec le vent qu'il fait, c'est pas l'idéal non plus... à mettre à l'abri encore!

En effet, elles se font bardasser un peu, mais quand même à l'abri de la serre elle-même, et du spa (l'espèce de cabane qu'on voit sur les photos. Le vent vient de l'autre côté.

Épisode 14: des nouvelles pour la maudite criocère de l'asperge  

Ce maudit insecte fait des ravages dans les plantations d'asperges et revient à chaque année, et ce juste à l'époque de la récolte.
Ça limite donc énormément l'arsenal utilisable contre ce ravageur, en particulier pour tout ce qu'il y a de chimique.

Il gruge les jeunes pousses


et accroche ses oeufs le long des tiges, ces petits trucs noirs, c'est pas ragoûtant  


Mais je viens d'expérimenter un truc qui s'avère aussi efficace que sécuritaire pour la santé : l'ASPIRATEUR !   C'est sans danger pour la plante, et pas une beubitte n'y échappe. Comme tous les coléoptères, y sont pas vites vites pour s'envoler et ça laisse pleinement le temps pour enfiler l'asperge dans le tuyau  

Comme j'ai une prise pas loin pour la pompe de la piscine, j'utilise tout simplement mon aspirateur pour l'atelier, mais sinon un aspirateur sans fil ferait aussi très bien l'affaire.
La méthode est particulièrement bien adapté pour l'asperge qui a la forme idéale.
Mais on pourrait aussi y songer pour le criocère du lys, le doryphore etc.
À l’instar de mon distingué collègue le Jardinier paresseux je me privais de ces magnifiques compagnons que sont les lys. Je pense que je vais retenter l'essai, quitte à adapter une embouchure spéciale pour le tuyau de l'aspirateur

Je ne savais pas qu'il y avait un criocère différent qui s'attaquait à l'asperge... bonne idée, l'aspirateur! (Je n'ai plus de petit aspirateur à main, dommage)

Cloo a écrit:Je ne savais pas qu'il y avait un criocère différent qui s'attaquait à l'asperge...  bonne idée, l'aspirateur! (Je n'ai plus de petit aspirateur à main, dommage)

Ouais, ils se spécialisent ces tab...

Épisode 15 : les dents de la terre

Dans l'ÉPISODE 9 : LE PAILLIS DE PLASTIQUE nous avons vu comment préparer une plate-bande pour la culture sous plastique.
Mais il reste encore le problème de percer des trous, disons de 6" de diamètre.
Bon, d'accord, ça peut se faire assez facilement avec un couteau, genre X-Acto, mais il faut se pencher voire se mettre à genoux
Même si ce n'est pas la position idéale, il doit y avoir moyen de procéder debout Comme d'habitude, l'outil pour ce faire n'existe pas, mais en appliquant le fameux principe du kac'lan'tienne, nous allons en inventer un !

Or donc, il nous faudra le matériel suivant :
Une rondelle de 6" de diam. découpée dans une planche de 2 x 8


Un paquet le lames de remplacement  

- Une bride plancher galvanisée pour tuyau 1/2",
- un clou de 12",
- un T fileté femelle en plastique 3 fois 1/2",
- un tube de prolongation de 12" x 1/2 (ça ça ne se trouve pas au rayon de la plomberie, mais à celui des accessoires pour irrigation)
- un tube de prolongation de 24" x 1/2 (j'aurais préféré 36", mais il n'y en avait pas, il faudra quand même se pencher un p'tit peu);



En prenant une des lames comme gabarit, on trace et on découpe 4 méplats autour de la rondelle de bois




À l'aide d'un gabarit en carton, on trace des diagonales à environ 30º dans les méplats  


En suivant les lignes, on fixe 4 lames à l'aide de vis à tête ronde nº8 x 3/4" et une rondelle.


À partir de maintenant, ATTENTION : ça mord !  
Faites passer le clou au centre, la pointe du même côté que les lames  


Il est prudent d'enrouler un ruban à conduit sur plusieurs tours sur les bords, afin de masquer la partie inutilisée des lames et réduire les dangers de morsure, avec du ruban rouge c'est encore mieux  


Dnas le tuyau de plastique de 12" couper deux morceaux de 5" à partir de l'extrémité et assembler sur le T ce qui constituera le mache  


Et voilà l'objet terminé et prêt à l'usage. Je l'ai baptisé « Les dents de la terre »    


Et voilà l'engin à l'oeuvre : on pique, un quart de tour, ...  


... et voilà un trou de 6", impeccable, bien net, et sans se baisser !    


En quelques minutes, voilà 30 trous qui vont bientôt accueillir
- 10 plants de melon,
- 10 plants de poivron
- 10 plants d'aubergine.  


... mais là ça va prendre des tuteurs donc... à suivre...

P.S. Si vous êtes gaucher, n'oubliez pas de fixer les lames dans l'autre sens, et vous aurez les Dents de la terre pour gaucher !

N'Oublie pas une autre rondelle en styromousse épais,  pour insérer les lames ( protection)...

J'ai aimé l'idée d'aspirateur

OLA a écrit:N'Oublie pas une autre rondelle en styromousse épais,  pour insérer les lames ( protection)...

Ah ben voilà ! Je cherchais justement une solution pour le rangement en sécurité. Merci pour le tuyau

J'ai aimé l'idée d'aspirateur

Oui pis ch'te dis qu'il travaille ces jours-ci

Mise au point : devant le succès remporté par l'aspirateur à criocères, j'ai décidé de lui donner un nom, je l'ai baptisé le « Slurp'a'bug »
À ajouter au lexique peut-être ?