Ces plantes impossible à garder (ou les déboires d’une novice)

Quand on débute comme jardinier, on se soucie de bien peu de détails, tels les zones d’ensoleillement ou encore les besoins en eau ou en sol de chaque plante achetée au « Canadienne Tirelire ». Je suis passée par là. Je me rappelle d’avoir acheté, année après année, 5 plants de muguet que j’écartelais autour d’une roche énorme en me disant (et en faisant presque un geste d’imposition des mains) : « ils vont se rejoindre! » J’étais loin de me douter que dans le cas du muguet, mais aussi des iris, que « l’union fait la force ».

Le jardinier novice est bien loin de se douter que les hortensias, les hydrangées et les hibiscus sont des beautés qui prennent une éternité à se réveiller et qui se parent de feuilles du bas vers le haut. Combien de fois j’en ai arraché pour les remplacer, ou encore taillé sans que ce ne soit nécessaire.

J’ai eu quelques ratés aussi avec les bi-annuelles telles les digitales et les roses trémières. Les premières, parce qu’avec les pavots, je ne reconnaissais tout simplement pas le feuillage quand elles revenaient et je les arrachais; les secondes… je ne sais pas. Elles font partie de ces plantes que je continue de m’acharner à racheter dans l’espoir qu’elles reviennent, mais je pense qu’elles ne sont pas bien chez moi.

Il y a beaucoup d’autres vivaces dans la même situation : polemonium, bellis perrinis et primulas refusent tout simplement de bien pousser chez nous. Je me réessaie cette année avec trois belles primevères achetés sur le site de Pinco. On verra si la mi-ombre leur plaira mieux, maintenant que j’en ai à offrir.

Pour d’autres, comme les astilbes et les astrances, le secret était à la fois l’ombre et l’eau. Au moins j’aurai compris ça!

Digitales et roses trémières sont soit bisannuelles ou de courte vie. Par contre elles se ressèment quand le terrain leur est propice. Pour les roses trémières, on les disaient bi-annuelles: chez moi, elles ont déjà fait du feuillage deux ans de suite sans fleurir. Mystère. D'autres fois, elles se sont comporté comme on le dit: ( autant digitales que roses trémières ) : feuillage seulement la première année, floraison la deuxième et ensuite disparition. Ceci explique peut-être cela.


Pour le reste, même chose que toi pour plusieurs d'entre nous. Essais/erreurs. Et ce qui pousse bien chez l'un, ne pousse pas bien chez l'autre. Et même quand on a la connaissance, y'a rien comme l'expérience sur le terrain. Et même quand on a l'expérience sur le terrain, ce qui nous arrive ne va pas nécessairement arriver à quelqu'un d'autre.


C'est pourquoi ce forum existe, pour partager nos expériences et enrichir nos connaissances.  

Marie, je pense que je fais encore comme toi... i.e. Soit arracher une plante dont j’ai cru à tort qu’elle était une mauvaise herbe, soit au contraire, laisser grandir une plante qui est une mauvaise herbe... mauvaise herbe est employé ici pour signifier une plante que je n’ai pas voulu dans cette plate-bande et qui a poussé là sans demander la permission  

Une plante que je ne réussi pas après 3 fois et que je vais tenter à nouveau est l’eryngium neptune. Il meurt à chaque fois durant L’été.

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ici ce sont les rosiers qui ne réussissent pas très bien... mais je persiste à tenter de trouver le bon spot, j'aime tellement ceux que je vois dans vos jardins.

Pour les bisannuelles, je n'en met plus beaucoup car il faut la plante se ressemer et il faut accepter la tige florale dégarnie... Aussi, la plante fait dur (trop souvent) une fois qu'elle a produit ses semences.

L'autre élément, c'est trompeur parfois les photos. Pour ma part, je ne montre pas les coins lettes...et il y en a des segments de pb qui le sont, alors on défait et on recommence, on joue à la plante musicale, du coup, la plante basse une fois replacée devient plus haute dans son nouveau coin qu'elle apprécie, et il faut redéplacer à nouveau afin de la rétrograder plus loin en arrière dans la pb. J'ai eu des moments de découragement et finalement la passion reprend le dessus.

C'est ce que j'aime, que ce ne soit pas statique et que l'on ne puisse pas prévoir si telle ou telle plante reviendra à coup sùr ! moi ça me fait vivre d'espouère même si parfois, on sait que la plante est hors de sa zone de culture.

Pierre

Cette année, j'ai pilé sur mon orgueil et j'ai donné (presque) tout mes hostas à ma maman. Elle a de belles place d'ombre et moi, un terrain quasi en plein soleil tout le temps.

Ce printemps, mon mari m'a dit qu'il souhaitait avoir un coin d'ombre au fond du terrain. On va donc laisser l'ombre s'installer et les arbres pousser. D'ici quelques années, je retrouvera mes hostas ou encore leur bébé. ^^

MarieM a écrit:J’ai eu quelques ratés aussi avec les bi-annuelles telles les digitales et les roses trémières.

Moi aussi je me tanne des bis-annuelles, mais j'aime beaucoup les digitales et les roses trémières (mais pas les doubles).
Alors j'ai trouvé des semences qui prétendent être des « vraies vivaces » :
Serie spotlight : the first true perennial, single hollyhock series
J'ai semé cette année, dans deux ans on saura si elles sont vraiment vivaces.

L'an dernier j'ai semé la Digitalis lutea « reliably perennial » de chez Garden North. Elle fleurit cette année, on verra ce qu'elle donnera l'an prochain.

Coxinelle a écrit:Pour les roses trémières, on les disaient bi-annuelles: chez moi, elles ont déjà fait du feuillage deux ans de suite sans fleurir. Mystère. D'autres fois, elles se sont comporté comme on le dit: ( autant digitales que roses trémières ) : feuillage seulement la première année, floraison la deuxième et ensuite disparition. Ceci explique peut-être cela.

Je crois que chez une bis-annuelle, ce qui déclenche la mort c'est la floraison. Si pour une raison quelconque la plante ne fleurit pas la deuxième année, et survivra encore une année pour éventuellement terminer l'année suivante.

Ton secret pour les astilbes et astrances, c'est-à-dire de combiner l'ombre et l'eau, c'est ce que requièrent les vivaces dites de "fraîcheur". À notre chalet de Val-des-Lacs, où il ne fait jamais très chaud, et où c'était une souampe à l'origine, ces plantes poussent partout. Les primevères et les digitales en sont aussi.

Par contre, les hibiscus ont besoin de chaleur. Impossible à notre chalet. 

Les hortensias, c'est pour les climats maritimes. Ici, les gelées tardives maganent les hortensias assez pour décourager n'importe qui!

Ce que je peux ajouter, concernant les essais avec les bisannuelles, c'est de les laisser monter en graine et de bien travailler le sol là où tu en veux. Quand les graines sont prêtes, il ne reste qu'à semer. C'est vrai qu'il faut identifier les semis. Ça demande de se rapprocher du sol. Ma vieille mère a cessé de m'aider à désherber quand je lui avait dit qu'elle venait d'arracher des fleurs (mais ce n'était pas grave!). Depuis, elle me dit parfois: "On dirait qu'il n'y a plus de myosotis ici." en voulant dire que je devrais en laisser. Nous avons des myosotis et des digitales pourpres chaque année sans jamais en planter. Mais jamais au même endroit.

Par contre nous avons aussi des envahisseurs de la pire espèce. La monarde et l'alchémille sont plus forts que la tondeuse! on trouve aussi dans le "gazon" des digitales grandiflora, des campanules persicifolia ou glomerata etc.

Le Grand Duc a écrit:

Coxinelle a écrit:Pour les roses trémières, on les disaient bi-annuelles: chez moi, elles ont déjà fait du feuillage deux ans de suite sans fleurir. Mystère. D'autres fois, elles se sont comporté comme on le dit: ( autant digitales que roses trémières ) : feuillage seulement la première année, floraison la deuxième et ensuite disparition. Ceci explique peut-être cela.

Je crois que chez une bis-annuelle, ce qui déclenche la mort c'est la floraison. Si pour une raison quelconque la plante ne fleurit pas la deuxième année, et survivra encore une année pour éventuellement terminer l'année suivante.

... et si tu coupes la hampe florale avant qu'elle fasse des graines, tu peux favoriser le retour de la plante car celle-ci n'a pas réussi à finaliser la boucle et se reproduire avant de mourir

Pierre