Terre noire: un produit essentiellement inutile...

On le sait, on le répète souvent, mais ce n'est pas inutile de se rafraîchir la mémoire...

https://jardinierparesseux.com/2019/04/27/la-terre-noire-un-produit-essentiellement-inutile/?fbclid=IwAR0qSYBsrjghtF1RJilkmYLYjmY3xeZ75HOm1tS6F21arjVM8keo0CEiQQs


La terre noire: un produit essentiellement inutile



Au Canada et aux États-Unis*, on trouve dans toutes les jardineries, même dans les supermarchés, des sacs de «terre noire». Du moins, c’est ce qui est écrit sur le sac. Pour bien des jardiniers, la terre noire semble offrir le succès garanti. Après tout, plus une terre est foncée, meilleure elle est, non?
*Ailleurs au monde, on vend ce produit sous son vrai nom : tourbe noire

Mais ce qui se trouve dans les sacs n’est pas de la véritable terre noire. D’ailleurs, ce n’est pas de la terre du tout : c’est de la tourbe. 
Déjà, le fait que la terre noire est toujours offerte au rabais devrait vous faire poser des questions. Si elle est si bonne que cela, pourquoi se vend-elle si bon marché? Une terre de grande qualité serait normalement assez coûteuse, non?
Voici ce qu’il en est:

Terre noire ou tourbe noire?


Tourbe noire vendue sous le nom terre noire.
Photo: http://www.lapausejardin.fr

Il existe une véritable terre noire, le chernozem– une terre très riche en matière organique trouvée habituellement dans d’anciens marécages – mais cette terre vaut trop cher à l’agriculture (la culture maraîchère, notamment) pour vendre en sac aux consommateurs. 
On met plutôt dans ces sacs de la tourbe noire, soit la tourbe trouvée complètement au fond des tourbières, sous la couche de tourbe blonde (la couche la plus utilisée en horticulture) et la couche de tourbe brune (une tourbe de moindre qualité). La tourbe noire — on pourrait aussi l’appeler, légitimement, humus de tourbe — est tellement pauvre en minéraux qu’elle ne donne aucune fertilisation aux plantes et tellement acide qu’elle peut même être toxique pour la plupart des plantes si on l’utilise telle quelle. C’est ce produit très peu utile qu’on met dans les sacs de terre noire. 

Il est vrai que les fournisseurs de terres les plus honnêtes ajoutent de la chaux à leur tourbe noire pour au moins qu’elle ne tue pas les végétaux dans l’immédiat, mais il n’en reste que c’est un produit essentiellement bidon, presque sans utilité pour le jardinier. Sa seule utilité véritable est pour alléger un sol trop lourd, mais alors, la tourbe blonde (appelée tourbe de sphaigne ou «peat moss») est encore plus efficace à ce niveau. 

Il faut le diluer

Tristement, je reçois tous les ans des messages de jardiniers avec des plates-bandes mourantes, des arbres dépérissants, des potagers malades, etc. parce que, pensant que la terre noire était le meilleur des sols, ils avaient enlevé la terre d’origine pour la remplacer – entièrement! – par cette tourbe de troisième qualité. Une plantation directement dans de la terre noire ? Presque aucune plante ne survivra à cela!

La terre noire est un amendement qu’on peut mélanger au sol, pas une terre de plantation.

Une lueur d’espoir

Quand j’ai publié une première version de cet article en 2015, le terme «terre noire» était utilisé partout. Maintenant, je vois que certains producteurs de terre commencent à afficher «humus de tourbe» à la place, du moins, quand ce produit est utilisé comme ingrédient d’un terreau. Bravo! C’est un bon départ!

Et une autre fois, quand j’ai acheté un sac étiqueté terre noire dans une jardinerie (pas pour mon jardin, mais pour le tournage d’une émission de télévision), la commis m’a averti que ce produit ne devait pas servir comme terre de plantation, mais seulement comme amendement. Deux fois bravo!

Par contre, je ne pense pas que quelqu’un va vous aviser de l’utilité très limitée de ce produit quand vous achetez la terre noire au supermarché ou dans une quincaillerie.

Donc, ma consigne: ne cultivez pas des plantes dans de la terre noire achetée dans le commerce et, si vous avez besoin d’un amendement pour alléger un sol, préférez un autre produit. La « terre noire » commerciale n’est vraiment pas l’ami du jardinier!

C'est une reprise d'un vieil article qu'il avait publié il y a des lustres mais bien intéressant

et bien souvent de la terre à jardin en sac ne vaut pas mieux, il faut lire la composition, ici c,est celle que je vends:

Je ne savais pas pour la terre à jardin en sac. Merci @pollito Je vais porter attention à la composition. Honte à moi, je n’avais même pas penser à le faire. 

Parlant de terre, il y a quelques temps, j'ai partis des semis de pensées, et j'ai manqués de '' terre ''
mélange pour semis d'une marque très réputé ...promix pour ne pas la nommer !!!! et ça ne me tentais
vraiment pas d'aller loin pour emplir les 5 ou 6 pots qui me restais....alors j'ai été chez Dollarama
et j'ai acheté un sac de terre '' Floral '' terreau d'empotage.... et bein croyez-le ou non, les quelques
semis que j'ai plantés dans ce terreau , sont plus beaux que dans le terreau '' mélange pour semis ''
alors est-ce que ça vaut la peine de payer 2 ou 3 fois le prix pour ces fameuses marques si renommés ???

Comment je fais pour faire la différence entre les 2 sortes de terreau ??? façile, le terreau du Dollarama
est '' noir comme le poèle '' !!!!!

Il faudrait voir la composition qui est écrite sur le sac

Par ailleurs, le titre de la rubrique est tendancieux...

Est- ce qu’on parle de la « vraie terre noire » lorsqu’on la juge inutile?

Ou bien,

Visons-nous a dénoncer la méprise à l'égard de la “vraie terre noire” par la substitution de produits usurpateurs de leur vraie nature comme les tourbes et autres produits...


J’ai l’impression de parler de poitrine de poulet en parlant de simili- poulets...

Sinon, la terre noire est essentielle avec les amendements qui s’avèrent nécessaires pour la culture désirée.

Je pense que l'on parle surtout des sacs de terre noire offert à 0.99¢ chez Canadian Tirelire... Je suis d'accord avec toi, la terre noire véritable est essentielle dans certaines cultures avec les amendements requis.

L'important est de regarder sur le sac la composition du terreau dans le sac. Paul et Cloo en ont parlé plus haut.

Comme Yvan mentionne, il n'est pas essentiel de payer le gros prix pour une marque en particulier... par contre, il faut se méfier d'un gros sac de terre noire à 0.99¢, ce prix est trop bas pour être un produit de qualité. On doit s'attendre à payer 3 à 4 dollars pour un sac de terreau à jardin et 5 à 6 dollars pour un sac de terreau pour jardinière.

C'est comme l'huile d'olive extra vierge première pression que j'ai vu chez Adonis à 4.95$ pour 1 litre, incroyable à ce prix là !

Pierre

Quand j'étais à Val-des-Lacs, j'ai acheté des poches de cette "terre noire" au commencement de mes plantations de vivaces, dans les années '90. C'était OK pour une saison, mais pas deux. Le sol y étant naturellement acide et sablonneux, avec un pH qui descend jusqu'à 4.5 par endroits, on n'a pas besoin d'acidifiant.

Finalement, un contracteur du village nous a livré un camion de terre noire et un autre de terre "mélangée" (moitié noire, moitié brune) dont nous connaissions la provenance. C'était le fameux "chernozem" de l'article, et nous avons pu agrandir les plates-bandes avec ça.

Wikipedia: "tchernoziom (en russe : чернозём, contraction de tchernaïa zemlia, « terre noire » ou riche en humus)".

Il y en avait déjà sur le terrain, puisque le chalet a été bâti au milieu d'un marécage (sur un îlot dur, rassurez-vous), mais ce n'était pas encore tout-à-fait de la terre, plus une vase ou une tourbe noire.

En fin de compte, avec un autre dix roues de cette terre noire brute, étendue en couches de plus ou moins 30 cm, j'ai complété mon jardin. Cette terre n'était pas tamisée, alors on y trouvait je vieux bouts de bois imbibés, des pierres et des grosses boules de glaise grise et friable. Je n'achetais des poches de "fumier composté" (encore une autre affaire diluée) que pour boucher les trous au moment de diviser les vivaces. Et, tant qu'à me laisser avoir, je prenais la marque la moins chère.

Parfois, pour terreauter une jeune Gentiana asclepiadea ou pour aider un malheureux rhododendron, je prenais du biofor, mais pas tant que ça.

Pour fertiliser et apporter la matière organique, je donnais du fumier de poule en granules et de l'émulsion d'algues marines. J'inoculais toujours avec de la mycorhise à la plantation et à la division, et c'est tout. J'utilisais les fanes de vivaces l'automne pour faire un compost de surface au fond des plates-bandes qui pénétraient dans la forêt ou le fossé, pour les osmondes, pigamons, asters et eupatoires sauvages.