Contre les pucerons

Le Grand Duc a écrit:

Lovo a écrit:car peuvent facilement se développer des résistances, ce qui entraînent des conséquences non désirées à long terme.

C'est vrai en général, mais il ne faut pas dramatiser pour un jardinier amateur.
Le phénomène de résistance est courant surtout dans les grandes exploitations, parce que les insectes s'y développent de génération en génération.
Pour un jardinier amateur, il est rare que ses insectes soient les enfants de ses insectes de l'an dernier. En général ça vole les insectes et ceux qui viennent pondre chez vous peuvent venir de kilomètres à la ronde.

Attends... on parlait ici de pucerons qui restent pas mal à la même place tout l'été. De plus, bien que certaines espèces font de très longs voyages à chaque année pour arriver jusqu'à nous, celles qu'on retrouve dans nos jardins, ne font pas nécessairement des km pour revenir dans nos jardins au printemps suivant

Petit cours abrégé sur le cycle de vie des pucerons :

Les formes de reproduction : la majorité des espèces de pucerons alternent entre une reproduction sexuée (automne-hiver) et asexuée (printemps-été), ils passent alors l'hiver sous forme d'oeufs (ils sont holocycliques). Toutefois certaines ont éliminé la phase sexuée de leur cycle de vie, ils se reproduisent uniquement de façon parthénogénétique et arrivent à passer l'hiver dans les anfractuosités de l'écorce, dans les bourgeons ou au sol (anholocycliques).

Les hôtes : certaines espèces de pucerons ont besoin de changer d'hôte afin de compléter leur cycle (les hôtes ne sont alors pas apparentés et l'hôte d'hiver est souvent ligneux - dioéciques), alors que d'autres peuvent demeurer sur le même genre de plante et continuer de pulluler sans problème (monoéciques). Évidemment, comme pour la reproduction, chez certaines espèces reconnues dioéciques, il arrive que l'alternance entre deux hôtes soit facultative.

Déplacements : la majorité du temps, les pucerons sont aptères (sans ailes) et se déplacent par la marche. Toutefois, lorsque les conditions l'induisent (colonie trop dense, perte de qualité de l'hôte, reproduction sexuée...), les pucerons produisent des individués ailés. Ces individus peuvent parcourir de très longues distances grâces aux vents dominants (certaines espèces migrent des USA chaque année pour venir passer l'été chez nous), mais ils peuvent aussi rester tout près s'ils trouvent des hôtes adéquats.

Les cycles : La complexité des cycles de vie des pucerons provient des différentes combinaisons possibles de toutes ces variables : parthénogenèse, reproduction sexuée, holocyclie, anholocyclie, dioécie et monoécie. Mais encore, la plasticité des pucerons ne s'arrête pas là : certaines espèces qui ont sont reconnues anholocycliques peuvent voir leur phase sexuée réapparaître sous des climats plus froids comme c'est le cas pour le puceron vert du pêcher, Myzus persicae.

Donc lorsque j'entends que, pour un jardinier amateur, il est rare que ses insectes soient les enfants de ses insectes de l'an dernier et que le phénomène de résistance a très peu de chance de se développer (sous entendu qu'on peut agir un peu comme bon nous semble avec les pesticides), ça me passe un peu en travers de la gorge. Les insectes sont parfois surprenant dans leurs capacités adaptatives et le fait que les pucerons possèdent une telle plasticité pour se reproduire, me fait user de prudence.

Il faut arrêter de penser que le jardinier amateur est un petit sans incidence et que toute la responsabilité repose que les grands producteurs... les jardiniers amateurs sont de plus en plus nombreux et les plantes hôtes adéquates (surtout pour les espèces dioécique qui utilisent des espèces ligneuses pour passer l'hiver) sont souvent plus près qu'on ne le pense!

Mais bon! Pas obligé d'adhérer à mon point de vue évidemment! Sauf que je ne crois pas parler au travers de mon chapeau...

Yo a écrit:Surtout celles qui ravagent mes feuilles d'azalée en mai, au moment de la floraison (un peu avant, et pendant). Je ne connais pas leur nom. Elles sont redoutables, au début on ne les voit pas, mais quand on apprend à les repérer on voit qu'il y en a partout!   Elles sont très voraces et ne laissent que la nervure centrale.  Minuscules, vert vif comme le feuillage. Le BTK est relativement efficace, à condition qu,il ne pleuve pas trop. Mais je dois le faire plusieurs fois pendant la période critique, c'est tannant.

Est-ce que ce sont des arpenteuses? genre ça :


J'essaie de voir pcq'en sachant la biologie de l'espèce, il y aurait peut-être moyen de briser le cycle.

Sinon, partout ils parlent de la chenille de l'azalée, mais elle n'est pas vraiment verte!

Lovo a écrit:Attends... on parlait ici de pucerons qui restent pas mal à la même place tout l'été. De plus, bien que certaines espèces font de très longs voyages à chaque année pour arriver jusqu'à nous, celles qu'on retrouve dans nos jardins, ne font pas nécessairement des km pour revenir dans nos jardins au printemps suivant

Oui mais justement, on parlait du développement de résistance par sélection naturelle, ce qui implique nécessairement une reproduction sexuée sur plusieurs générations, c'est le principe de base de la sélection naturelle. S'il y a parthénogenèse, c'est le même bagage génétique qui est transmis et il n'est pas modifié. Les descendants sont tous des clones, ils ne seront ni plus ni moins résistants que la mère.
Pour qu'il y ait modification et accumulation il faut qu'il y a reproduction sexuée et là ça produit

des individués ailés. Ces individus peuvent parcourir de très longues distances grâces aux vents dominants (certaines espèces migrent des USA chaque année pour venir passer l'été chez nous), mais ils peuvent aussi rester tout près s'ils trouvent des hôtes adéquats.

Ça produit surtout des individus différents de la mère, certains seront moins résistants à l'insecticide, il crèveront, mais certains seront plus résistants et c'est là qu'on développe petit à petit une nouvelle souche résistante.

C'est pour ça que je dis que ceux qui développeront une résistance peuvent venir de loin et même de très loin.

Lovo a écrit:Est-ce que ce sont des arpenteuses? genre ça :

Elles sont vraiment minuscules, genre 0,5 mm de diamètre par 5 ou 6 mm de long, je ne les ai jamais regardé d'assez près, pis là Y en a PUS !

Tu m'as mise sur la piste Lovo, ce sont bien des chenilles de l'azalée. Dans cet article Mondor dit qu'elles sont vertes en début de vie, c'est ce que je vois. Et mes feuilles sont exactement comme sur la photo.
http://www.casatv.ca/decoration/albert-mondor-repond-a-vos-questions-3

Ah ben non.....   J'ai cherché sous datana major, et c'est pas ça pantoute...   Mais ce ne sont pas des arpenteuses non plus.


Ah, voilà: azalea sawfly (mouche à scie?) http://oregonstate.edu/dept/nurspest/azalea_sawfly.html

Donc pas une chenille. Pourtant le BTK a semblé efficace chaque année.

Tant qu'à faire, j'ai aussi trouvé les "chenilles" qui attaquent mes rosiers: cladius difformis. Une autre mouche à scie. Bon, je vais ranger le btk alors...

Yo a écrit:Une autre mouche à scie.

Elles nous font scier ces saloperies-là

Enteka je confirme que ça a bien l'air d'être ça que j'ai eu sur mes azalées, et je confirme également qu'un p'tit pshiiit de Raid et on n'en parle plus

Yo a écrit:Ah ben non.....   J'ai cherché sous datana major, et c'est pas ça pantoute...   Mais ce ne sont pas des arpenteuses non plus.


Ah, voilà: azalea sawfly (mouche à scie?) http://oregonstate.edu/dept/nurspest/azalea_sawfly.html

Donc pas une chenille. Pourtant le BTK a semblé efficace chaque année.

Ce qu'on voit sur la photo est bien une chenille, donc une larve de papillon, sans doute de nuit. Et ce n'est certainement pas une « mouche », il faut se méfier énormément de la nomenclature populaire en anglais : tout ce qui vole et qui est plus petit qu'un moineau c'est une mouche, et tout ce qui vit dans l'eau c'est un « fish ».

Le Grand Duc a écrit:

Yo a écrit:Ah ben non.....   J'ai cherché sous datana major, et c'est pas ça pantoute...   Mais ce ne sont pas des arpenteuses non plus.


Ah, voilà: azalea sawfly (mouche à scie?) http://oregonstate.edu/dept/nurspest/azalea_sawfly.html

Donc pas une chenille. Pourtant le BTK a semblé efficace chaque année.

Ce qu'on voit sur la photo est bien une chenille, donc une larve de papillon, sans doute de nuit. Et ce n'est certainement pas une « mouche », il faut se méfier énormément de la nomenclature populaire en anglais : tout ce qui vole et qui est plus petit qu'un moineau c'est une mouche, et tout ce qui vit dans l'eau c'est un « fish ».

Dans tous les articles que j'ai lus on dit bien que ce n'est pas une chenille, et que les produits contre les chenilles ne servent à rien.

En effet, l'animal serait de la même famille que la guêpe. Mais bien des produits qui tuent les chenilles tuent aussi d'autres larves.
En tout cas, je peux te dire qu'un coup de Raid à jardin chez moi a réglé le problème, ça n'a pas été long